
Attaques, erreurs… l’essentiel du 2e débat Trump-Clinton
Insultes et attaques personnelles ont rythmé le 2e débat entre les candidats à l'élection présidentielle américaine de novembre, en plus des approximations, exagérations et erreurs factuelles des deux camps.
“Si je suis élu président (…) vous irez en prison.” Sur les réseaux sociaux, les avis convergeaient sur la violence des échanges qui ont émaillé le deuxième débat télévisé, opposant Donald Trump et Hillary Clinton en vue de la présidentielle.
Was it the nastiest #debate in history? Here’s a look back at Donald Trump and Hillary Clinton’s tensest exchanges https://t.co/pFIz662b8I pic.twitter.com/xURHZfvlDO
— CNN (@CNN) October 10, 2016
Cette phrase prononcée par le milliardaire à l’encontre de son adversaire démocrate en est l’illustration. Pendant quatre-vingt dix minutes, les deux candidats ont multiplié les attaques personnelles, s’interrompant sans cesse, et n’hésitant pas à aller jusqu’à l’insulte.
Great way to show that you respect women — interrupting them and refusing to let them speak. #debate
— Greta Christina (@GretaChristina) October 10, 2016
Dès le début de l’émission, l’hostilité des deux candidats était palpable : ils ont refusé de se serrer la main, provoquant la surprise du public.
The #nohandshake moment as Donald Trump and Hillary Clinton greeted each other at the debate https://t.co/pZwSaeFVNj https://t.co/oaEymtqGqT
— CNN (@CNN) October 10, 2016
“Le Diable”. Donald Trump n’a pas hésité pas à dépeindre Hillary Clinton sous des traits carrément démoniaques, provoquant un sourire consterné de l’intéressé.
Trump calls Clinton “the devil” to her face #debate pic.twitter.com/SgSwSgrtop
— Mashable News (@MashableNews) October 10, 2016
Des coups en dessous de la ceinture
Sous le feu des critiques après la diffusion d’un enregistrement dans lequel il se vantait de pouvoir tripoter les femmes sans leur consentement, du fait de sa célébrité, Donald Trump a tenté de détourner l’attention du public en évoquant Daech.
Trump claiming his sexual assault talk was “locker room talk” and pivots to ISIS. #debate
— Joy Reid (@JoyAnnReid) October 10, 2016
Avant de revenir à la charge et d’accuser l’ancien président Bill Clinton, l’époux d’Hillary, d’avoir abusé sexuellement de nombreuses femmes.
“Si vous regardez Bill Clinton. Bien pire. Moi ce sont des mots, lui des actes. Bill Clinton a abusé de femmes. Hillary Clinton a attaqué ces mêmes femmes. C’est scandaleux, et elle devrait avoir honte”. - Donald Trump
“Bill Clinton is far worse, mine are words, his was action”- @realDonaldTrump #debate https://t.co/ks93KZRotd https://t.co/BDM9GJkxzZ
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) October 10, 2016
Une provocation à laquelle Hillary Clinton a décidé de ne pas répondre. “Quand j’entends un truc comme ça, ça me rappelle le conseil que nous a donné mon amie Michelle Obama. Quand ils attaquent bas, élevez-vous.” L’auditoire a répondu au sang froid de la candidate par des applaudissements nourris.
Hillary Clinton quotes Michelle Obama: “When they go low, you go high.” https://t.co/zgLdzPBBFm https://t.co/lKsMrM1MVw #debates
— CNN (@CNN) October 10, 2016
Beaucoup d’imprécisions
Les débats n’ont pas été exempts d’erreurs factuelles, d’approximation, et d’esquives, comme l’ont relevé les fact-checkers du site Vox qui a pris le soin de retranscrire l’intégralité des débats. Leur analyse montre que les candidats ne passaient qu’une infime partie de leur temps de parole à répondre aux questions qui leur étaient posées.

Parmi les erreurs les plus notables, Donald Trump a par exemple déclaré : “Les gens qui viennent dans notre pays, nous n’avons aucune idée de qui ils sont, d’où ils viennent, ni de comment ils voient notre pays.” Quelques minutes plus tard seulement, NPR (la radio publique américaine) expliquait : “La Maison blanche dit que c’est faux. Le gouvernement n’ignore pas l’identité des réfugiés.”
#Debate fact check: The White House says it’s not true the government doesn’t know who refugees are. https://t.co/eFXdWVOpcA pic.twitter.com/PsHMNPodmx
— NPR (@NPR) October 10, 2016
Trump a également expliqué que les Etats Unis avaient signé un traité de paix pour mettre fin à la guerre en Syrie. Le New York Times a immédiatement rétorqué qu’il s’agissait en fait d’un simple cessez-le-feu. Rien à voir, donc, avec une amnistie.
En revanche, lorsque le milliardaire a argué qu’Hillary Clinton avait supprimé 33 000 emails de son serveur privé, même après avoir été assignée en justice par le Congrès, le New York Times a reconnu qu’il n’avait pas tort. Une enquête du FBI a d’ailleurs conclu que ces emails n’étaient pas uniquement personnels, comme la candidate l’avait d’abord prétendu, mais relevaient en partie de la sûreté de l’Etat.


Selon le premier sondage CNN/ORC juste après le débat : 57% des sondés estiment que Clinton remporte le débat, pour avoir réussi à garder son calme, tandis que 34% pensent que Donald Trump est le grand vainqueur, grâce à son comportement offensif.
What they said, how they said it. Visual highlights of the second Trump-Clinton #debate https://t.co/F2vpsjhi0J pic.twitter.com/MENci7MTcj
— Post Graphics (@PostGraphics) October 10, 2016