
Sécurité : ce qui pourrait changer cet été
Après l'attentat de Manchester, qui a fait 22 morts ce lundi, les mesures de sécurité ont été renforcées en France. Une circulaire du ministère de l'Intérieur vise à accroitre la vigilance cet été, lors d'évènements sportifs et culturels.
En réaction à l’attentat qui a frappé la ville de Manchester lundi soir, un Conseil de Défense et de sécurité exceptionnel avait lieu, ce mercredi matin, à l’Elysée.
Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ont transmis des “consignes” aux préfets, aux forces de police et de gendarmerie, ainsi qu’aux organisateurs d’évènements sportifs et culturels, pour leur demander de redoubler de vigilance. La démarche consiste à sécuriser un maximum le territoire durant la période estivale. Aucune évènement ne devrait être annulé. Voici cependant ce qui devrait changer en terme de sécurité.
Augmentation du périmètre de sécurité
Désormais, l’intérieur des salles de spectacle sera systématiquement inspecté au préalable. Cependant, comme l’a indiqué ce mardi Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, “le mode opératoire des terroristes à chaque fois bouge et change”. Pour s’adapter à une menace mouvante, le périmètre de surveillance autour des lieux culturels sera donc étendu. Les files d’attente et les sorties des spectateurs feront l’objet d’une surveillance accrue. Un arrêté autorisera les contrôles d’identité aux abords des salles de spectacles. Car contrairement à l’attaque du Bataclan, le terroriste de Manchester n’a pas frappé dans l’enceinte de la salle de spectacle, pendant la représentation, mais à l’extérieur, après le show.
“Tous les festivals de l’été sont maintenus, nous les aiderons par la présence des forces de sécurités” @gerardcollomb #BourdinDirect pic.twitter.com/Qp0fmgHVml
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) May 24, 2017
Maintien de l’état d’urgence
Si Anne Hidalgo avait déjà exprimé sa volonté de maintenir l’état d’urgence à Paris, Emmanuel Macron l’a confirmé ce matin : il va soumettre au Parlement un projet de loi visant à prolonger l’état d’urgence, sur l’ensemble du territoire, jusqu’au 1er novembre. Désormais, un décret permettre aux patrouilles Vigipirate d’adapter leurs horaires pour sécuriser de manière visible la sortie des salles de spectacle. À Paris, le plan Vigipirate est actuellement au niveau 2 « sécurité renforcée risque d’attentat ». Cela implique le déploiement de plus de 100 000 policiers, gendarmes et militaires pour sécuriser la capitale.
L’état d’urgence sera prolongé temporairement, jusqu’à l’examen d’un projet de loi qui renforcera l’arsenal existant. #ConseildeDéfense
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 24, 2017
Plan de recrutement de 10 000 policiers et gendarmes
Cela faisait partie des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Gérard Collomb l’a confirmé ce matin sur BFM TV : 10.000 postes de policiers et de gendarmes supplémentaires seront créés. Une partie se consacrera à du renseignement. Ces effectifs supplémentaires doivent permettre de rendre les patrouilles de police et de gendarmerie plus visibles et plus dynamiques.
✅ 10 000 créations de postes dans la @PoliceNationale et la @Gendarmerie d’ici 2022. C’est un engagement du Président.#BourdinDirect pic.twitter.com/hJ9t2Bn0HT
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) May 24, 2017
Une nouvelle loi sur le renseignement
Emmanuel Macron souhaite une nouvelle loi pour renforcer « la sécurité face à la menace terroriste ». Le gouvernement devrait rapidement faire des propositions afin qu’un texte législatif soit préparé dans les semaines qui arrivent. Le Premier ministre Edouard Philippe a expliqué vouloir “assurer de manière durable par des mesures administratives appropriées, la sécurisation des grands évènements culturels, récréatifs ou sportifs”. La dernière loi sur le renseignement, entrée en vigueur en juin dernier, avait renforcé les moyens de surveillance, les dispositifs de fouille des bagages et avait durcit la répression pénale.