Robert Badinter a aboli la peine de mort, lorsqu'il était Garde des Sceaux, en 1981. 

Badinter : deux députés insoumis annoncent leur présence à l’hommage national, malgré le refus de la famille

Les élus RN s’en sont tenus au service minimum dans leurs hommages à la mémoire de Robert Badinter, au contraire des représentants de la France insoumis, qui ont multiplié les éloges

La France insoumise, y compris au souhait de la famille de Robert Badinter ? L’Élysée a fait connaître la volonté de la philosophe Elisabeth Badinter, la veuve de l’ancien président du Conseil constitutionnel, que le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon ne soit pas représenté à l’hommage nationale qui lui sera rendu le 14 février, au même titre que le Rassemblement national.

« Un hommage national est un hommage national. Nous y sommes invités, et nous y serons représentés », a indiqué le groupe parlementaire des Insoumis. LFI a donc annoncé qu’elle serait représentée par deux de ses députés, Caroline Fiat, vice-présidente de l’Assemblée nationale et Éric Coquerel, président de la Commission des Finances. Le Rassemblement national entend au contraire respecter la volonté de la famille du défunt. « Je ne vais pas polémiquer », a indiqué la leader du RN Marine Le Pen, en marge d’une séance à l’Assemblée nationale.

Une figure longtemps honnie par l’extrême droite

Le 13 février, une minute de silence a été respectée par les élus de l’Assemblée nationale et du Sénat, à l’ancien Garde des Sceaux décédé le 9 février à 95 ans. L’ensemble des groupes ont ensuite applaudi, quelques députés RN s’en abstenant.

Les dirigeants de l’extrême droite s’en sont tenus au service minimum dans leurs hommages à la mémoire de Robert Badinter, figure longtemps honnie pour avoir aboli la peine de mort. Marine Le Pen avait salué « une figure marquante du paysage intellectuel et juridique », tout en affirmant que l’on « pouvait ne pas partager tous (ses) combats ».

Les responsables insoumis avaient au contraire multiplié les éloges, à l’image de Jean-Luc Mélenchon, qui a publié le 12 février une tribune dans L’Obs pour saluer une figure qui « s’en tenait en permanence à l’altitude de l’idéal ».