
IVG dans la Constitution : Dupond-Moretti espère un « consensus » au Sénat
Le ministre de la Justice espère dégager un « consensus » qui « aurait beaucoup d'allure » malgré les réticences du groupe LR, ce dernier précisant qu'il n'imposera « pas de ligne » politique à ses membres.
Eric Dupond-Moretti a profité de son audition par la commission des Lois pour défendre au Sénat l’inscription de l’IVG dans la Constitution, mardi. Le ministre de la Justice espère dégager un « consensus » qui « aurait beaucoup d’allure » malgré les réticences du groupe LR, ce dernier précisant qu’il n’imposera « pas de ligne » politique à ses membres. « Le temps n’est-il pas venu de consacrer cette liberté tous ensemble ? Cela aurait beaucoup d’allure », a‑t-il lancé.
Alors que le Sénat examine la réforme constitutionnelle mercredi en commission et le 28 février en séance publique, le garde des Sceaux était auditionné par la commission des Lois. « Le temps n’est-il pas venu de consacrer cette liberté tous ensemble ? Cela aurait beaucoup d’allure », a‑t-il lancé.
Cette réforme constitutionnelle doit être adoptée dans les mêmes termes par les deux chambres avant d’être validée aux trois cinquièmes du Congrès réunissant tous les parlementaires. Congrès que le gouvernement envisageait de réunir début mars. L’Assemblée nationale a déjà adopté à une écrasante majorité le projet de loi constitutionnelle visant à consacrer la « liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».
Mais la formulation choisie, tout comme l’annonce précoce du calendrier sans tenir compte des amendements que le Sénat pourrait adopter, ont froissé certains sénateurs des groupes LR et centriste. Le Sénat avait déjà approuvé l’année dernière un texte similaire consacrant la « liberté de mettre fin à sa grossesse ». Mais la notion de « garantie » n’y figurait pas.
Interrogé par l’AFP, le président du groupe Les Républicains Bruno Retailleau a assuré qu’il n’imposerait « pas de ligne » politique à ses membres, en raison notamment de la « très forte pression sociale sur ce sujet qui engage la conscience personnelle de chacun », rappelant par ailleurs son opposition personnelle à la constitutionnalisation de l’IVG.